1784

A la façon de Bioy Casares dans L’invention de Morel, j’ai voulu mettre en scène une série qui s’étalerait sur sept jours dans un décors unique : un château reconstitué en Normandie.  Je voulais enregistrer, à l’aide de mon appareil-photo, l’apparition énigmatique de ces personnages tout droits sortis d’un XVIIIème siècle de fiction. Je les voulais fardées et costumées, comme des poupées sophistiquées, jouant, ou rejouant les fragments d’une pièce à jamais inachevée.

De ces lambeaux d’histoires ne devait subsister qu’une mélancolie lointaine mêlée à l’impression d’un péril impalpable et pourtant imminent.